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Linguistique et langues africaines: Initiation à la grammaire tem. Chapitre 3 : Le nom. Leçon 9 : Le pronom dans tous ses états

Initiation à la grammaire tem. Chapitre 3 : Le nom. Leçon 9 : Le pronom dans tous ses états
Dans le discours, l’unité grammaticale spécialisée dans la reprise du nom est le pronom. Il n’y en a qu’un par langue. Mais tel un caméléon, il se couvre de robes différentes pour s’adapter à certains contextes, sémantiques ou syntaxiques. En tem, les contextes qui contraignent le pronom à changer de robe sont le genre, le pluriel et l’autonomie morphosyntaxique.
1. Le contexte du genre
Dans une langue sans genres, le pronom a la même forme pour tous les noms du lexique. Dans une langue à genres, il doit refléter le genre du nom repris. Pour cela il prend une forme spécifique propre à ce genre. Généralement, le pronom, tel ce mollusque des plages qui squatte le coquillage vide à sa portée, prend la forme du marqueur de genre. On sait que le tem a quatre genres : le genre humain dont le marqueur est ʋ, le genre dérivé dont le marqueur est ɖ, le genre menu dont le marqueur est ka et le genre neutre dont le marqueur est k. Les formes de ces marqueurs sont autant de refuges pour le pronom. Ainsi, il prend la forme ʋ pour le genre humain, la forme ɖ pour le genre dérivé, la forme ka pour le genre menu et la forme k pour le genre neutre. Dans le tableau qui suit G1, G2, G3 et G4 représentent respectivement le genre humain, le genre dérivé, le genre menu et le genre neutre.

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Linguistique et langues africaines: Initiation à la grammaire tem Chapitre 3 : Le nom Leçon 6 : Les propriétés du marqueur de genre

Initiation à la grammaire tem Chapitre 3 : Le nom Leçon 6 : Les propriétés du marqueur de genre
Le nom commun tem est composé au minimum d’un radical et d’un affixe. L’affixe représente deux sortes de marqueur : un marqueur de genre et un marqueur de pluriel. Le marqueur de genre présente quatre propriétés : son schème phonématique, son schème accentuel, sa position par rapport au radical et sa sensibilité par rapport au contexte d’insertion.
1. LE SCHÈME PHONÉMATIQUE

Les quatre marqueurs de genre s’expriment à travers trois schèmes phonématiques : le schème V, le schème CV et le schème C. Les schèmes V et CV sont représentés, chacun, par un marqueur de genre. Le schème C, quant à lui, est représenté par deux marqueurs de genre.

En structure de base, comme le montrent les schèmes de marqueurs, on peut trouver des structures à syllabe finale ouverte (finissant par V) ou à syllabe finale fermée (VC). En structure de surface la langue reformate la structure de base afin de la transformer en structure à syllabes ouvertes exclusivement. Un radical de schème CV par exemple peut accueillir un marqueur de schème C. La structure /CVC/ qui en découle est acceptable comme structure de base. Mais en réalisation de surface, /CVC/ doit devenir [CVCV]. Au stade de la réalisation le schème C du marqueur se voit attribuer une voyelle épenthétique. Les deux marqueurs de schème C sont /ɖ/ et /k/. Au marqueur /ɖ/ il est affecté la voyelle de soutien [ɛ] et au marqueur /k/, la voyelle de soutien [ʋ]. En surface donc, les marqueurs /ɖ/ et /k/ deviennent [ɖɛ] et [kʋ], respectivement. Les voyelles [ɛ] et [ʋ] sont des soutiens apportées à la forme suffixée. En position de préfixe la voyelle de soutien est unique pour les deux marqueurs ; elle est [ɩ]. Donc en préfixe et en surface /ɖ/ et /k/ deviennent [ɖɩ] et [kɩ], respectivement.

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